samedi 28 mai 2011

Verbatim de Mark Zuckerberg au e-G8


Je retranscris ici les notes que j'ai prises lors de l'intervention de Mark Zuckerberg le 24 mai au e-G8.
Zuckerberg intervenait en clôture du e-G8. Il était interrogé par Maurice Levy, Pdg de Publicis.

A propos de la réussite de Facebook : 
Internet permet à chacun de se faire entendre. Donc c’est un outil très puissant.
D’un côté la puissance d’Internet et de l’autre le réseau privilégié des amis et de la famille. Je crois que c’est ce mélange qui a fait le succès de Facebook.
Informatique et psychologie sont les deux racines de Facebook.
J’ai appris dans mes études de psychologie que les visages sont extrêmements riches en informations.

La raison pour laquelle Facebook n’est pas encore hégémonique c’est qu’il y a la possibilité de conserver son anonymat sur un réseau social
Idéalement la transparence permet au meilleur produit de remporter la mise. Nous allons vers un monde dans lequel les meilleurs produits peuvent surnager.

A propos du partage de données privées sur Facebook : 
 Les gens doivent fixer leurs propres limites. Certains choisissent de tout partager d’autres pas grand chose. Il y a 10 ou 20 ans, les gens auraient déclaré qu’ils ne voulaient rien partager de manière publique.
Aujourd’hui les gens trouvent de la valeur dans cette forme de partage.
Les utilisateurs savent choisir les entreprises auxquelles ils peuvent faire confiance.
A l’arrivée ce sont toujours les meilleurs services qui gagnent.

A propos des tendances sur Internet dans les 5 à 10 ans à venir : 
La tendance qui consiste à partager ce que l’on veut restera la grande tendance pour les 5 ou 10 années à venir.
Nous allons bientôt voir surgir la musique sociale, l’information, les livres, les films... Est-ce que Facebook va le faire ? Non, aucune chance. Mais nous avons un rôle à jouer pour permettre à ce genre d’entreprises d’être créées.
Les entreprises de musique qui vont réussir seront celles qui comprennent la musique et les gens. Ce sera la même chose pour le cinéma etc...

A propos de l'influence de Facebook sur le printemps arabe : 
Lorsque les gens ont la possibilité d’exprimer leurs opinions, des choses tout à fait intéressantes peuvent se produire.
Facebook n’a été ni nécessaire ni suffisant pour aucun de ces mouvements.
Nous sommes en train de refaire le monde en permettant aux gens de communiquer avec leurs amis, leurs familles, mais aussi cela permet aux gens de faire entendre leur voix en matière de gouvernance.
Mais ce n’est pas Facebook, c’est l’Internet qui a fait tout ça.
Ce que les médias ont un peu déformé, c’est que les outils utilisés par les gens sont les mêmes, que ce soit pour partager des choses triviales ou pour s'exprimer dans un contexte politique.
Je pense que les supports utilisés vont peut-être changer mais les réseaux sociaux et cette tendance à partager vont persister. Et je crois que c’est très positif.

A propos de la confidentialité des données sur Facebook : 
Parfois on regarde ce qu’affichent les gens et les sujets de conversation. On analyse le degré de bonheur des gens. Anonymement. Si vous regardiez tous les partages à travers le système il s’agirait de petits sujets. On ne peut pas faire le tri entre ce qui va changer le monde et ce qui est quotidien.

A propos de ses objectifs :
Je veux donner le pouvoir aux gens de partager, ouvrir encore plus le monde. Je crois que c’est d’une grande valeur et qu’il faut lutter pour que cela se passe bien. Voilà ce qui est important pour moi.
Je crois que l’on est beaucoup plus près du début que de la fin.

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